Dans le domaine en constante évolution de la médecine esthétique, comprendre les différentes options de carrière et les qualifications nécessaires est essentiel pour ceux qui souhaitent y faire leur chemin. Cet article offre un aperçu des multiples chemins professionnels, soulignant les rôles, les formations adaptées, et les normes réglementaires indispensables pour réussir dans ce secteur spécialisé.
Qui peut pratiquer la médecine esthétique ?
Les docteurs en médecine
Dans l’immense majorité des cas, seuls les docteurs en médecine sont habilités à pratiquer des actes de médecine esthétique.
Ceci s’explique par le fait que la toxine botulinique, par exemple, est considérée comme un médicament par les autorités et donc soumis à prescription médicale.
L’acide hyaluronique, lui, est considéré comme un dispositif médical implantable sous-cutané et donc réservé à l’usage des seuls docteurs en médecine. Les esthéticiennes n’ont pas le droit d’administrer des traitements sous-cutanés.
Beaucoup d’actes de médecine esthétique sont des actes médicaux délégués sur la prescription et la surveillance d’un docteur en médecine.
Mais évidemment, il ne suffit pas d’être docteur en médecine pour pouvoir pratiquer la médecine esthétique. Il se trouve que ce n’est pas une spécialité médicale, comme peuvent l’être la dermatologie, la médecine générale, la chirurgie plastique, l’ophtalmologie, la radiologie, ou encore la gynécologie. A ce titre, le médecin qui souhaite délivrer des actes de médecine à visée esthétique doit suivre une formation en adéquation avec sa pratique. A l’heure actuelle, diverses formations existent aussi bien sur le plan théorique que pratique, mais dans la très grande majorité des cas les médecins se forment sur le tas avec notamment les workshops organisés par l’industrie.
Cette situation est clairement insuffisante au regard de la demande importante et de la responsabilité qui incombe au médecin vis-à-vis de la population. C’est pour cela que des formations complètes, basées sur des preuves, éthiques, privilégiant l’harmonie des traitements, ont vu le jour. Par exemple, l’académie SAMBA a été créée pour répondre à la nécessité de formation des médecins en médecine esthétique.
Les infirmières
En règle générale les infirmières n’ont pas le droit de dispenser des actes de médecine esthétique. Elles le peuvent évidemment au même titre qu’une esthéticienne en acte médical délégué, sous la responsabilité d’un médecin, sans pour autant pouvoir effectuer des injections d’acide hyaluronique ou de Botox, sauf dans certains pays.
En Angleterre, ainsi que dans les pays scandinaves, les infirmières ont le droit d’effectuer des actes médicaux à visées esthétiques comprenant les injections. Mais elles sont soumises à une formation extrêmement poussée et complète avec une certification. Ces formations sont très coûteuses, bien plus que ne le pourrait être les formations destinées au docteur en médecine tel que la formation SAMBA.
Les esthéticiennes
Les esthéticiennes n’ont aucun droit de pratique d’actes médicaux à visée esthétique. Elles n’ont pas le droit d’utiliser des lasers de classe 4 médicaux , ni d’injecter de la toxine botulinique, d’injecter de l’acide hyaluronique, d’injecter de l’hydroxyapatite de calcium (Radiesse) ou encore de l’acide poly lactique (Sculptra, Lanluma).
Cela ne veut pas dire pour autant que les esthéticiennes n’ont pas le droit de faire beaucoup d’actes a visés esthétiques parfaitement efficaces et qui répondent à une demande complémentaire des actes de médecine esthétique.
Ces professionnels de la beauté sont à différencier des « fake injector » qui non seulement sont hors-la-loi, mais ne respectent aucune norme de sécurité et d’hygiène en mettant en jeu l’intégrité physique des patients . Ces « fake injector » représentent une menace importante pour la population et pour la profession. Il est de la responsabilité des acteurs du secteur de lutter activement contre ces « fake injector ».
2 types de carrière
Ce qu’il faut regarder avant de se lancer
– La qualité et la crédibilité des enseignants à travers leurs publications dans les revues scientifiques, leurs participations à des congrès de renommée internationale tels que l’IMCAS, l’AMWC.
– Leur statut de Key Opinion Leader (KOL) pour les grands acteurs de l’industrie comme Galderma, Allergan, IBSA, Merz, Teoxane, Vivacy. Leurs réussites personnelles à travers leurs cliniques et leurs projets.
– De plus, il est important d’avoir une idée des valeurs communes des enseignants pour s’assurer qu’elles correspondent aux valeurs que vous souhaitez faire transparaître dans votre pratique.
– Ensuite, évidemment la composition des cours et les thèmes abordés.
– Puis la façon dont sont délivrés les cours, en présentiel, en distanciel, ou de manière hybride avec une partie distancielle et une partie présentielle.
L’évaluation des connaissances doit également attirer votre attention. Privilégiez une évaluation continue des connaissances par QCM.
– Assurez-vous que les contenus sont des contenus faisant consensus, basés sur des preuves. Que ces contenus sont actuels et non pas issus de publications ayant plus d’une vingtaine d’années.
– Enfin, prêtez attention au niveau de reconnaissance de ces formations. Les reconnaissances locales sont souvent insuffisantes et une reconnaissance européenne est un gage de qualité et de sérieux pour votre formation.
L’enjeu de suivre une formation crédible et reconnue se situe à 2 niveaux :
– le premier : évidemment l’acquisition des concepts de base en médecine esthétique.
– Le deuxième : faire valoir votre formation auprès des assurances en cas de conflit avec un patient insatisfait ou d’effets secondaires lié à votre pratique, mais aussi pour faire valoir votre sérieux et votre maîtrise auprès de votre patientèle.
Une fois que vous avez validé votre formation de base, le secteur propose de multiples formations de type masterclass auprès de l’industrie, de votre centre de formation initial ou encore en vous inscrivant à d’autres formations complémentaires qui vont accompagner votre progression, votre croissance et votre maîtrise de la médecine esthétique.
L’installation en cabinet libéral
Parcours classique, le médecin ou l’étudiant en médecine est attiré par la médecine esthétique. Le préalable du diplôme de docteur en médecine validé, il peut donc se concentrer sur le choix d’une formation qui va répondre aux exigences de sa pratique.
Le salariat dans un centre ou une clinique de médecine esthétique
Le marché de la médecine esthétique est en train de se segmenter, il est en train de maturer et avec lui on voit émerger des chaînes et des marques qui regroupent un certain nombre de centres ou de cliniques de médecine esthétique. La demande de recrutement de médecins qualifiés est en forte croissance, car elle représente un élément essentiel pour le bon fonctionnement de ces cliniques. Les profils les plus recherchés seront des profils juniors, car ils vont pouvoir progresser au sein de la structure, s’imprégner de la culture de l’entreprise. De plus, ils vont pouvoir assimiler les protocoles et les process propres à la marque. Les recruteurs vont être donc très vigilants sur la personnalité du candidat et sa qualification. Le candidat ayant déjà validé des diplômes en médecine esthétique sera privilégié aux candidats qui n’en ont pas. A l’heure actuelle un diplôme comme le diplôme SAMBA est extrêmement valorisé auprès de ces structures. Si vous voulez en savoir plus sur ce diplôme, rendez-vous ici.