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Explorant les racines et les développements récents de la médecine esthétique, nous avons eu le privilège de dialoguer avec le Dr Roland Ney et le Dr Luigi Polla. Ces pionniers, par leurs trajectoires exceptionnelles et leurs avancées significatives, ont profondément influencé le champ de la médecine esthétique.
Leur complicité est évidente dès les premiers échanges. De l’acuponcture aux aiguilles d’or aux Fillers d’acide hyaluronique par le Dr Ney, à la création par le Dr Polla du premier plateau laser en Europe, ces maîtres en esthétique partagent des anecdotes captivantes et des leçons tirées de décennies de pratique. Imaginez le Dr Ney, se portant volontaire lors d’un congrès, se retrouvant avec les joues d’un violet profond à la suite d’un traitement au laser, ou encore le Dr Polla, confronté à la stigmatisation en tant que « mouton noir » de la dermatologie pour avoir embrassé la médecine esthétique.
Ces récits inédits, mêlant exploits techniques et moments d’humanité profonde, révèlent l’évolution spectaculaire d’un domaine où chaque avancée est une promesse de renouveau.
Poursuivez la lecture pour une exploration intime de la médecine esthétique, où le passé et le futur se rencontrent pour esquisser le visage de demain.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Roland Ney : (regardant Luigi Polla avec un sourire) Tu veux commencer ?
Luigi Polla : Non, tu commences.
Roland Ney : D’accord. Alors, je suis docteur Roland Ney, avec une formation en médecine interne générale. J’ai diverses expériences professionnelles puisque j’ai débuté dans la médecine tropicale et la génétique des populations en Indonésie, avant de revenir à la médecine interne. Par la suite, j’ai ouvert un cabinet près de Lausanne où j’ai pratiqué la médecine générale et l’acupuncture pendant 20 ans. C’est par l’acupuncture que je me suis orienté, malgré moi, mais à mon grand plaisir, vers la médecine esthétique. À partir des années 86, j’ai initié des traitements d’acupuncture avec des aiguilles d’or pour tonifier la peau du visage. Mes patientes, très contentes, venaient tous les trois mois. J’ai été ensuite naturellement poussé vers le traitement des rides, notamment avec l’apparition du collagène de bœuf sur le marché dans les années 90. C’est ainsi que j’ai commencé à m’injecter dans le domaine de la médecine esthétique.
Luigi Polla : Impressionnant. Pour ma part, je suis dermatologue, avec une sous-spécialité. À mon retour en Suisse, j’ai créé le premier véritable plateau laser en Europe, ce qui m’a permis de traiter de nombreux enfants souffrant d’angiome plan, ces taches rouges du visage, ainsi que des tatouages de l’époque. Je suis entré en médecine esthétique par hasard, en traitant les dyschromies du visage, qu’il s’agisse de vaisseaux ou de pigmentation. J’ai alors décidé de créer ma clinique, une clinique dédiée à l’esthétique, tout en continuant la dermatologie à mi-temps. Quelques années plus tard, j’ai été codirecteur scientifique à l’IMCAS. Avec mon ami Roland, nous avons fondé la Société de médecine et de chirurgie esthétique, dans l’idée d’échanger et de progresser dans notre apprentissage de la médecine.
À quand remonte votre première expérience en médecine esthétique ?
Roland Ney : Pour moi, cela remonte au traitement d’acupuncture esthétique. On ne traitait pas de maladie, mais on avait une approche purement esthétique pour améliorer la qualité de la peau.
Luigi Polla : En tant que dermatologue, j’avais commencé par scléroser des petites vénules sur les jambes des patientes. C’était avant 1986, avant que je parte aux États-Unis. En revenant, j’ai injecté du collagène de bœuf, comme Roland. Mes premières injections datent de 1986. Et grâce au laser, j’ai commencé à enlever des choses qui n’étaient pas esthétiques, même si à ce moment-là, je pensais juste faire de la dermatologie.
Roland Ney : Notre activité de base a été progressivement recouverte par la médecine esthétique. Plus le temps passait, plus on voyait que ce domaine se complexifiait et nous avions de plus en plus de tâches organisationnelles dans nos cliniques. Petit à petit, nos traitements de base, comme la dermatologie pour Luigi ou la médecine générale pour moi, ont pris moins de place dans notre pratique que la médecine esthétique.
Quelles ont été les grandes étapes qui ont mené à la médecine esthétique moderne que l’on connaît en 2023 ? Et l’utilisation moderne des lasers en médecine esthétique ?
Luigi Polla : Je dirais que le grand basculement entre la médecine esthétique presque archaïque et la médecine esthétique moderne a correspondu à l’arrivée des acides hyaluroniques sur le marché du botox et des lasers capables d’éliminer de façon spécifique certains éléments pas beaux.
Roland Ney : Il faut réaliser qu’au départ, dans les années 80, la médecine esthétique était débutante. Elle n’intéressait personne et les dermatologues, à part Luigi, étaient extrêmement peu intéressés. Ils disaient : « Ce n’est pas de la médecine, c’est du commerce et nous, on n’est pas des commerçants ». Donc au fond, ça s’est développé au fur et à mesure que des techniques et que l’industrie s’est intéressée à ce sujet, voyant le développement qu’il pouvait y avoir plus tard. Alors que la médecine classique qu’on fait elle a des générations et des générations d’ancienneté, la médecine esthétique ne l’a pas du tout. Donc la médecine esthétique, je dirais, elle n’a même pas 50 ans. Elle en a plutôt 35.
Luigi Polla : Au départ, rien n’était structuré. On apprenait entre collègues, n’est-ce pas ? Et puis justement ce qui a permis d’avancer, ça a été comme j’ai tout à l’heure, ces trois éléments qui ont permis d’avoir beaucoup moins d’effets secondaires. C’était vraiment si on agissait selon l’art de la médecine esthétique et de la médecine, on évitait un maximum d’effets secondaires. Et ceci a permis de vulgariser la médecine esthétique avec l’entrée non seulement de l’industrie, mais aussi des médias. Les médias, tout à coup, se sont, je ne sais pas si tu l’as dit, mais se sont intéressés en devenant positifs par rapport à la médecine esthétique, comprenant que c’était un phénomène de société. Et ça, c’était un grand pas en avant. Ensuite, je dirais qu’il y a eu également une meilleure compréhension de l’anatomie tout court, du visage et du vieillissement, de l’anatomie du vieillissement, comment un visage vieillit, etc. Ceci, bien sûr, grâce à l’implication d’énormément de chercheurs et anatomistes et puis aussi l’imagerie médicale et tout ça afin que ça a explosé.
Pouvez-vous nous raconter l’histoire des fillers ?
“Il y a même eu quelque chose qu’on n’a pas vu en Europe, mais qui était du collagène de cadavres humain.”
Roland Ney
Roland Ney : Donc les fillers ont commencé avec le collagène de bœuf, il y a eu deux, trois autres tentatives avec du collagène de porc, il y a même eu quelque chose qu’on n’a pas vu en Europe, mais qui était du collagène de cadavres humain qui ne n’a pas eu un succès, mais qui n’a jamais été introduit en Europe. Ensuite, le collagène a été remplacé après une dizaine d’années par l’AH qui n’a pas été détrôné jusqu’ici. Puis après, il y a des molécules qui ne sont pas résorbables qui sont apparues sur le marché qui continuent à être utilisées. Peut-être de mieux en mieux parce qu’on comprend mieux maintenant les dilutions qu’il faut faire et il y a moins d’effets secondaires. Donc c’est une diversification progressive parce que l’industrie a fait des acides hyaluronique pour les différents objectifs qu’on a dans le traitement du visage, pour les différents plans qu’on veut traiter, pour les différents buts, c’est-à-dire si on veut stimuler la production de collagène ou si on veut améliorer la perte de volume, ce ne seront pas les mêmes produits. En ce qui concerne la toxine botulique, elle était utilisée aux États-Unis depuis les années 80. C’est un ophtalmologue américain qui s’appelle Scott, qui avait découvert les propriétés relaxantes de la toxine et c’était utilisé en ophtalmologie pour traiter les strabismes. La toxine, ensuite, s’est développée avec des indications différentes. On a vu apparaître l’indication du traitement de la transpiration. Il y a eu beaucoup, beaucoup d’indications de médecine interne et encore maintenant, plus de la moitié de la toxine qui est utilisée dans le monde, donc plus de 50% de la toxine, est utilisée pour des traitements médicaux et pas pour des traitements esthétiques. Et puis les toxines se sont aussi améliorées en qualité. Il y a un très petit nombre de laboratoires qui fabriquent des toxines de grande qualité. Donc ça reste un créneau très particulier, mais voilà pour ce qui est des produits injectables.
Pouvez-vous nous raconter l’histoire des lasers ?
“Il y a eu la grande révolution amenée par Rox Anderson expliquant le concept de photo thermolyse sélective, permettant de détruire une cible à l’intérieur de la peau sans détruire le reste du tissu.”
Luigi Polla
Luigi Polla : Jusqu’alors, on avait des lasers à émission continue, c’est-à-dire, voilà, on pressait sur la pédale et le laser émettait un faisceau lumineux qui ne s’arrêtait pas, et finalement ça produisait de la chaleur. Pour les dermatologues ou pour ceux qui faisaient de la médecine esthétique, c’était pas tellement intéressant parce qu’on brûlait tout. Les seuls qui ont tiré avantage de ces lasers en mode continu, l’argon, ce sont les ophtalmologues. Ensuite, il y a eu la grande révolution amenée par Rox Anderson expliquant le concept de photo thermolyse sélective, permettant de détruire une cible à l’intérieur de la peau sans détruire le reste du tissu. C’était grâce à un choix de longueurs d’onde précis et à l’introduction de nouveaux lasers qui avaient des durées d’impulsion très brèves. Ce qui permettait de garder la chaleur à l’intérieure de la cible. Voilà, ça a été la grande révolution. Et puis sont apparus d’autres appareils comme les ultrasons focalisés pour faire un microlifting de la peau, la radiofréquence pour rendre la peau plus ferme, les ondes de choc pour désagréger les fibres de la cellulite, et le froid pour éliminer les panicules adipeux, permettant de grands progrès dans la médecine esthétique.
Pendant toutes vos années de pratique, avez-vous des anecdotes décalées ?
Roland Ney : « Oh, oh, on a plusieurs, je pense, j’en vais en raconter deux. Une, c’était mon premier congrès, je crois de médecine esthétique. C’était à Bruxelles et je réalisais pas très bien ce qu’impliquait un traitement laser. Et là, il y avait toute l’audience. Et puis on dit s’il y avait un involontaire qui veut venir, on va faire un traitement des petits vaisseaux. Alors j’ai levé la main, je me suis étendu. Et puis ils ont commencé à me traiter, puis je voyais tous les visages au-dessus de moi qui disais oh, ah, oh comme ça, oh là là. Et puis je réalisais pas tout à fait sur le moment ce qui se passait. Et puis quand je suis ressorti et que je me suis regardé dans le miroir, j’avais les joues complètement violettes puisque c’était un laser qui produit du purpura, donc qui fait sauter les vaisseaux. Donc j’avais les deux joues comme un immense hématome qui a bien mis 15 jours à s’estomper.
La deuxième anecdote qui est plus triste par contre, c’est une patiente qui a demandé à me voir il y a quelques années, deux ans, je crois, en disant « voilà, j’ai reçu des injections dans la région sous-orbitaire il y a deux mois. Et puis depuis, je vois plus bien, j’aimerais que vous me fassiez de la hyaluronidase ». J’ai dit ok venez, on va regarder. Elle est venue. Elle m’a dit « Voilà, j’ai vu un autre médecin qui m’a déjà mis de l’hyaluronidase puis ça allait un petit peu mieux pendant une semaine, mais ça n’a pas dépassé une semaine. » Et puis je l’ai examiné et après mon examen, je lui ai dit « Écoutez, ce que vous avez est sans rapport avec l’AH. Vous avez des symptômes qui ne sont absolument pas normaux et pas compatibles avec l’AH » parce qu’elle avait un strabisme qu’elle n’avait pas avant. « Et il vous faut faire une résonance magnétique. Et c’est à l’intérieur de la tête qu’il faut voir s’il n’y a pas quelque chose. » Et effectivement, elle avait une très grosse tumeur cérébrale. Donc, juste pour rappeler aux médecins qui sont des futurs ou des présents médecins esthétiques qu’on doit toujours être médecin d’abord et qu’on doit toujours réfléchir, d’une part en médecin, c’est-à-dire est-ce qu’il n’y a pas un autre diagnostic derrière et d’autre part, à ne pas faire des traitements qui seraient soit inutiles, soit au détriment de la santé des patients.
Luigi Polla : Je prends une anecdote qui n’a rien à faire avec la pratique de la médecine esthétique. Ma première assistante, médecin, qui est venue à mon institut pour apprendre le métier qu’elle exerce actuellement. Lors de l’embauche, elle n’a fait qu’une seule demande. Elle m’a dit ‘’J’aimerais beaucoup que tu ne parles à personne que je viens travailler chez toi”. Surpis, j’ai demandé pourquoi. Elle me dit : « Tu sais, tu es le “mouton noir” de la dermatologie et on dit que la médecine esthétique, finalement, c’est comme être coiffeur ». Ça, c’était en 97, donc il n’y a pas si longtemps que ça.
Qu’est-ce que vous recommanderiez à un médecin qui souhaiterait se lancer dans cette spécialité ?
Luigi Polla : Je dirais que la médecine esthétique, tout comme n’importe quelle autre branche médicale, est un art fondé sur la science, un aspect que nous tendons, peut-être, à oublier un peu trop souvent en esthétique, contrairement à d’autres spécialités médicales. En outre, comme le soulignait Roland, il est essentiel de se rappeler notre serment d’Hippocrate et de garder à l’esprit que, dans chaque geste en tant que médecin esthétique, nous devons toujours prioriser cet engagement éthique.
Roland Ney : J’ajouterai encore une chose : la médecine esthétique s’est tellement complexifiée que, pour l’exercer de manière satisfaisante pour le patient, il faut s’y consacrer entièrement ou la pratiquer parallèlement à une spécialité comme la dermatologie. Cependant, je ne vois pas comment la médecine esthétique pourrait être une activité complémentaire pour des spécialistes en gynécologie ou en urologie, ou dans d’autres domaines médicaux. Par conséquent, pour un jeune médecin attiré par ce domaine, je recommanderais de plonger dedans s’il envisage sérieusement d’en faire sa profession principale, ou du moins la majeure partie de son engagement professionnel. Se limiter à y consacrer à peine 5% de son temps n’apportera jamais les résultats que les patients sont en droit d’attendre.
Luigi Polla : Je suis totalement d’accord avec cela. Comme dans toute entreprise, pour réussir, que ce soit en médecine ou dans n’importe quel domaine, on doit se donner à 100%. C’est ainsi qu’on réussit, qu’on réalise de belles choses, et qu’on peut être fier à la fin de chaque journée. En effet, après un certain temps, qui peut paraître relativement court, un engagement total à 100% nous conduit à l’excellence dans notre pratique et dans l’accomplissement de nos objectifs professionnels.
Roland Ney : Et pour ce qui est de se donner à 100%, j’ai une anecdote, car dans les années 95, je pense, je passais quelquefois chez le docteur Polla quand il était dans son cabinet à la place Cornavin. Il avait cette particularité, commençant à travailler dès six heures du matin et continuant jusqu’à dix heures du soir. Il me disait donc, « Tu peux venir si tu veux, alors viens entre 6 et 9 ou bien entre 7 heures du soir et 10 heures du soir. » Ainsi, l’engagement à 100% pour Polla, était en fait plus proche de 200%.
Comment voyez-vous l’avenir de la médecine esthétique ?
Luigi Polla : Disons, si je me base sur l’histoire de comment la médecine esthétique a évolué, c’est très difficile de dire parce qu’en fait, il arrive des choses dont on s’attendait pas. Mais, on peut penser que la génomique, par exemple, va certainement entrer dans notre métier et peut-être nous enlèvera une grande partie de notre travail parce qu’on fera des interventions qui sont plus de médecine, je dirais, presque de médecine interne, avec les pharmas qui vont introduire des molécules qui vont permettre de régénérer les tissus. Et ça, c’est en tout cas, pas avec les produits que nous avons maintenant, on arrive, bien sûr, on arrive à régénérer les tissus partiellement, mais on est loin, on est peut-être à 5%-10% de ce que probablement on pourra faire. Et sinon, l’autre chose, ce qui pourrait intervenir, c’est l’intelligence artificielle, comme dans toutes les autres branches, dans toutes les autres professions, avec ces appareils qui nous permettront d’analyser le visage de nos patients qui nous diront ce qu’on pourrait faire de génial. Et puis même après une robotisation qui nous dira, on nous dira même pas quoi faire. Ce sera le robot qui fera, bien sûr, l’homme sera toujours là. Le médecin sera toujours là pour veiller au grain. Mais je pense que ça nous aiderait beaucoup si on allait, je pense que dans les deux ans qui vont venir, on va avoir un grand développement de l’intelligence artificielle dans notre domaine.
Roland Ney : L’intelligence artificielle, l’imagerie 3D, va beaucoup révolutionner les choses. À mon avis, une partie non négligeable de la médecine esthétique ne sera plus pratiquée par des médecins, mais par d’autres professionnels de santé qui se formeront ou seront formés par des robots. L’état actuel des choses, où ce sont pratiquement que des médecins qui travaillent dans ce domaine va changer à mon avis, car il est dans l’intérêt de la société de réduire les coûts et c’est surtout l’intérêt de l’industrie d’avoir plus de personnes ou plus de machines pratiquant ces actes de médecine esthétique. Donc, je pense qu’il y aura un assez grand changement dans le panorama des acteurs de la médecine esthétique. C’est pourquoi les médecins qui veulent s’y lancer maintenant doivent avoir une formation très solide pour être au-dessus de toute cette variété de gestes effectués par des machines, des robots ou des collaborateurs non médecins habilités à faire des traitements.
Luigi Polla : Oui, j’ai une anecdote à ce sujet qui m’a fait sourire il y a une semaine. Mon petit-fils, Leonardo, âgé de 11 ans, m’a dit : « Tu sais, Papou, j’ai discuté avec maman, je vais faire de la dermatologie parce que j’ai envie de prendre ta relève plus tard. » Je ne vais pas vous raconter la suite, mais je lui ai dit : « Tu sais, si tu veux faire de la dermatologie, tu ne seras pas installé avant l’âge de 40 ans. Et surtout, tu vas d’abord étudier la médecine, puis parallèlement, tu suivras un master à l’EPFL ou dans une autre grande école comme le MIT, etc. Parce que l’avenir ne sera pas entre les mains du simple médecin. » C’est exactement dans cette direction. Effectivement, je pense que si vous êtes un jeune médecin encore en formation, intéressez-vous à ce qui se fait en sciences humaines et aussi en sciences techniques.
Conclusion
Cette interview avec le Dr Roland Ney et le Dr Luigi Polla, deux pionniers de la médecine esthétique, nous plonge dans les racines et l’évolution de cette discipline fascinante. Leur dialogue révèle un parcours innovant marqué par la passion, l’exploration des limites de la médecine esthétique, et une quête incessante d’amélioration. Ces récits personnels et professionnels mettent en lumière non seulement l’importance de la formation solide, mais aussi la nécessité d’une approche éthique et dévouée. Leur vision pour l’avenir, où la technologie, notamment l’intelligence artificielle, jouera un rôle croissant, souligne l’importance cruciale de rester à la pointe du progrès et de l’innovation. L’interview, riche en anecdotes et en perspectives, est un rappel puissant que dans le domaine de la médecine esthétique, comme le soulignent nos interlocuteurs, si l’on choisit de s’engager, il convient de le faire avec excellence et intégrité.