Vous l’avez peut-être vu passer à la télévision récemment. Les caméras de M6 et de l’émission « 66 Minutes » ont posé leurs valises à Lausanne, au cœur de notre académie SAMBA.
Au-delà de la fierté de voir notre travail reconnu, ce reportage a mis en lumière un point fondamental de notre métier : la réalité du terrain. Pas de filtres Instagram, pas de promesses irréalistes, mais de la vraie médecine, avec de vrais patients et de vrais élèves en situation d’apprentissage.
Le reportage s’est attardé sur un cas clinique passionnant que je voulais décrypter avec vous aujourd’hui : le sourire gingival, ou Gummy Smile pour les anglophones.
C’est l’exemple parfait pour comprendre pourquoi « injecter » ne s’improvise pas.
L’envers du décor : « Un praticien, ça pratique »
Dans le reportage, vous voyez des médecins venus de toute l’Europe, réunis autour d’un petit-déjeuner avant d’attaquer le dur. Ce que la voix off souligne, les fameux 13 000 euros de formation, c’est l’investissement nécessaire pour la sécurité de vos futurs patients.
Car on ne le répétera jamais assez : la théorie est indispensable, mais la main doit apprendre le geste.
Nous avons accueilli Marion, une jeune patiente de 28 ans, complexée par ses gencives trop apparentes lorsqu’elle sourit. Elle explique très bien son ressenti : « Quand je souris fort, j’ai l’impression qu’on voit vraiment toutes mes gencives ».
C’est là que notre rôle de médecin esthétique prend tout son sens. Il ne s’agit pas de transformer Marion, mais de corriger un petit déséquilibre musculaire pour lui rendre sa confiance.
Le « Gummy Smile » : un peu d’anatomie
Pourquoi Marion a-t-elle ce sourire gingival ? Ce n’est pas un problème de dents, ni de gencives en soi. C’est musculaire.
Le responsable a un nom un peu barbare : le muscle releveur de la lèvre supérieure et de l’aile du nez (Levator Labii Superioris Alaeque Nasi). Chez certains patients, ce muscle est un peu trop enthousiaste. Il est hypertonique. Dès qu’il reçoit l’ordre de sourire, il tire la lèvre supérieure trop haut, dévoilant la gencive.
L’objectif du traitement n’est pas de paralyser le visage (je vous renvoie à mon article sur les visages figés !), mais de calmer ce muscle.
Comme je le dis souvent : la toxine botulinique, c’est comme le sel dans une recette. Il faut la juste dose, au bon endroit.
La technique : une question de millimètres
Dans la vidéo, vous me voyez guider mes confrères sur le point d’injection précis.
On va chercher une zone très spécifique : quasi dans l’angle du sillon nasogénien.
Pourquoi ici ? Parce que c’est là que nous pouvons intercepter le muscle releveur pour diminuer sa force de contraction sans impacter les autres muscles du sourire (comme les zygomatiques).
Si on pique trop bas, on risque d’affecter le sourire dans sa largeur. Trop haut, on n’a pas d’effet. C’est une question de précision anatomique absolue.
C’est exactement pour cela que chez SAMBA, on fait du « Hands-on ». Dans le reportage, je demande : « Qui veut faire le côté droit ? Qui veut faire le côté gauche ? ». Il faut que le médecin sente la résistance des tissus, repère le point d’injection et place son produit avec assurance.
Le résultat : La preuve par l’image
Le reportage nous offre le luxe de voir le résultat à 15 jours (le délai classique pour que la toxine botulinique soit à son plein effet).
Le changement est subtil mais radical pour la patiente :
• Avant : La gencive est très exposée au sourire forcé.
• Après : La lèvre se lève, le sourire est naturel, les dents sont visibles, mais la gencive reste discrètement couverte.
Marion sourit à pleines dents, et c’est bien là l’essentiel. Pas de « face freeze », juste une harmonisation.
Conclusion
Ce passage dans « 66 Minutes » n’est pas juste une vitrine. C’est la démonstration que la médecine esthétique, quand elle est enseignée avec rigueur (la Swiss Touch !) et pratiquée par des médecins formés, apporte des solutions concrètes et sûres.
Le traitement du sourire gingival est typiquement le genre d’acte qui semble « facile » vu de l’extérieur (un seul point d’injection de chaque côté), mais qui demande une maîtrise parfaite de l’anatomie pour ne pas créer d’asymétrie.
C’est tout l’enjeu de notre mission chez SAMBA : transformer des docteurs en médecine en experts de l’esthétique, capables d’analyser un visage, de poser la bonne indication et d’avoir le geste sûr.
Si vous êtes médecin et que vous souhaitez, vous aussi, maîtriser ces subtilités, vous savez où nous trouver. Et pour les patients : exigez toujours un praticien formé.
