L’analyse du visage
L’analyse d’un visage présentant des signes de fatigue, des signes de vieillissement, ou encore une expression péjorative nécessite une formation spécifique.
L’évaluation peut se faire de haut en bas, de bas en haut, de droite à gauche ou de gauche à droite mais doit toujours arriver aux mêmes conclusions : traitement des causes et des conséquences.
Les causes
Jusqu’à preuve du contraire sur terre, le visage subit une constante : la gravité première cause de vieillissement de notre visage. La seconde : la diminution de production de collagène, d’élastine, et d’acide hyaluronique conduisant à un relâchement des tissus. Pour lutter contre la gravité, peu de choses raisonnables à proposer. En revanche, pour lutter contre la perte de tonicité, il y a pas mal d’options.
Les conséquences
La ptose des tissus et notamment des compartiments graisseux profonds. S’ajoute à ça la dégénérescence progressive de la qualité de peau entraînant taches, rides superficielles et d’expressions, pores dilatés et autres rougeurs.
« Savoir analyser un visage et poser des indications précises tout en maîtrisant sa technique, c’est tout l’art de la médecine esthétique »
Poser les indications
Les injections
Les injections d’acide hyaluronique
« Maitrise tes couches ! »
Les injections d’acide hyaluronique sont un outil formidable permettant de lutter efficacement et de manière naturelle contre les signes du vieillissement. Mais pour cela il faut maîtriser l’anatomie, maîtriser les différents types d’acides hyaluroniques, maîtriser ses outils (canule, aiguille) et maîtriser la profondeur et les quantités. Pendant bien longtemps, la médecine esthétique n’a pas été enseignée, car les contours et les recommandations de bonnes pratiques n’étaient pas connus. Dorénavant, et grâce notamment à des avancées majeures, comme les injections périostées développées par le docteur Di Maio on sait proposer des injections d’acide hyaluronique avec des effets tangibles et naturels.
Mais, pour cela, encore faut-il que cela soit bien enseigné.
Technique de blanching pour les rides superficielles, injection sous-cutanée pour les sillons du bas du visage, injections périostées à l’aiguille ou la canule pour repositionner les compartiments graisseux profonds, tels sont les techniques à maîtriser absolument pour pratiquer la médecine esthétique en 2024.
De nombreux laboratoires (Galderma, Merz, Allergan, Ibsa) proposent un « range » complet des différents acides hyaluroniques permettant d’adresser les différentes couches du visage.
Les injections de toxine botulinique
« Moins variée que l’acide hyaluronique, mais redoutablement efficace également, la toxine botulinique doit s’appréhender avec délicatesse et justesse, tel le sel et le poivre dans une recette de chef »
Ni trop, ni pas assez, c’est sans doute le cocktail difficile qu’il faut trouver pour ouvrir un regard, lisser les marques du temps, tout en préservant l’expression et la singularité du patient avec la toxine botulinique.
Il faut comprendre comment elles fonctionnent, comment les diluer.
Botox, Vistabel, Azzalure, Dysport, Bocouture, Alluzience, elles ont toutes leurs petits secrets.
Il faut connaitre les insertions osseuses et cutanées des muscles peauciers de la face, comprendre leur dynamique, et injecter à la bonne profondeur.
Pour ça une maîtrise parfaite de l’anatomie, une connaissance du fonctionnement théorique et fondamental des toxines botulinique est indispensable. Une mise en pratique sur modèle permet de rapidement comprendre les subtilités de cette formidable molécule en médecine esthétique.
Les bio stimulants
Ils ont toute leur place en complément de l’acide hyaluronique et de la toxine botulinique.
Les plus répandus sont l’hydroxyapatite de calcium (Radiesse) et l’acide L-polylactique (Scupltra).
Appliqués en sous-cutané, là encore, il nécessite de bien maîtriser les injections dans les différentes couches et notamment l’injection à la canule sous-cutanée et la technique du faning (éventail). Facile à appliquer, ils présentent tout de même quelques pièges, notamment si la distribution n’est pas parfaite. Si la dilution n’est pas maîtrisée, ou encore si l’indication est mal posée, ils vont venir ternir ou sublimer un résultat de traitement « full face » par toxine et acide hyaluronique.
Les traitements de stimulation profonde
Les radiofréquences (thermage, excilis, endymed), les HIFU (ultherapy), vont se focaliser sur le traitement de la cause des signes de vieillissement du visage à savoir la diminution de production d’élastine et de collagène. Cette diminution de la tonicité des bandes de collagène entre la peau et le SMAS va provoquer une ptose des compartiments graisseux profonds laissant place à, un cerne creux, une vallée des larmes, faisant apparaître un sillon naso-génien, un pli d’amertume ou encore une bajoue.
En stimulant les fibroblastes et en relançant la production de collagène et d’élastine, les Energy Based Devices (EBD) sont le complément parfait des injections suscitées. Là encore une bonne maîtrise des fondamentaux de ces appareils est indispensable pour bien poser les indications et obtenir des résultats satisfaisants sur vos patients.
Les traitements de « surface »
Les traitements de surface dits épidermique ou dermique vont consister à traiter l’homogénéité de la peau et du teint.
On peut citer : les peelings, le Plasma riche en plaquettes (PRP, parfois appelé à tort plasma lift, qui ne lifte pas, mais redonne éclat et vigueur à la peau), la photoréjuvénation par IPL ou laser, les lasers de resurfacing, la mésothérapie, le prophilo, le microneedling.
Tous ces soins vont permettre de redonner à la peau de l’éclat, de la luminosité, de l’homogénéité, et donc une prise de lumière du visage qui va sublimer les traitements réalisés plus en profondeur.
Conclusion
Vous l’aurez compris, il s’agit donc en médecine esthétique d’une prise en charge globale et synergique. Pour cela, il est absolument fondamental de passer par un apprentissage théorique solide, puis dans les mains d’experts qui vont vous apprendre les meilleures techniques, les meilleures indications tout en respectant la sécurité, l’aspect naturel, la différence et l’intégrité physique des patients.
Pour apprendre ces techniques, rien de tel qu’une journée dédiée avec plusieurs modèles en groupe restreint avec des étudiants qui partagent un même niveau de connaissance. C’est ce que propose le full diplôme SAMBA avec ses cours théoriques en ligne et sa journée de pratique avec 3 à 4 modèles en groupe restreint où l’on aborde le visage du patient dans sa globalité.